L’Écho est une saison culturelle intégrée au projet d’établissement de l’EHPAD Public la Montagne de Châtillon-sur-Chalaronne avec un rayonnement sur l’ EHPAD les Saulaies de Saint-Trivier-sur-Moignans.
Fidèle aux principes fondateurs des saisons d’inclusion culturelle de l’Académie de Cuivres en Dombes, elle est organisée tout au long de l’année sous forme de cycles d’une durée de sept à quinze semaines. Celle-ci propose aux résidents, familles et personnels de l’ EHPAD des ateliers de pratique artistique, porte ouverte sur d’autres horizons, culturels et émotionnels.
Ainsi, chaque année, l’établissement châtillonnais accueille des artistes professionnels en résidence au gré des thématiques et disciplines artistiques proposées.
Leur mission : faire découvrir, écouter, voir, sentir, appréhender par tous les sens l’univers culturel contemporain au travers de tous modes et champs artistiques imaginables : musique, théâtre, photographie, sculpture, danse, peinture, cinéma, nouveaux médias, etc.
L’Echo a reçu dès sa création le soutien de la ville de Châtillon-sur-Chalaronne, de la Communauté de Communes Chalaronne Centre puis de la communauté de Communes de la Dombes et du Conseil Départemental de l’Ain.
Il reçoit également le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Agence Régionale de la Santé Auvergne-Rhône-Alpes et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le cadre du programme régional Culture et Santé.
L’Hôpital de Châtillon-sur-Chalaronne a été fondé au XIVème siècle par Amédée de SAVOIE.
L’Hôpital tombé en ruines, un Hôtel Dieu a été construit en 1731, et comporte alors deux ailes de 12 lits, une chapelle en son centre et des communs.
Après la Révolution, l’Abbé ROBIN achète à Meillonas la collection de faïences qui garnit encore aujourd’hui les niches de l’Apothicairerie. Les sœurs de Sainte MARTHE y ont gratuitement dispensé les médicaments à la population jusqu’en 1930.
Au fil du temps, cette structure se dote d’un « asile de vieillards », d’un service de médecine, et d’une petite maternité.
Devenu simple hospice en 1963, il est baptisé « Maison de Retraite les Hortensias », en souvenir du botaniste Châtillonnais Philibert de COMMERSON. Du personnel laïc et des religieuses prennent soin des 101 patients.
En 1971, après le déménagement des lits dans de nouveaux locaux situés au lieu dit « La Montagne », l’édifice est transformé en musée au sein duquel l’Apothicairerie reste un des plus beaux exemples du patrimoine hospitalier.
L’actuel EHPAD la Montagne a été édifiée en plusieurs phases : en 1971, la résidence
« La Montagne », en 1980 la résidence « Les Rosiers », la résidence « Louise » en 1989, et récemment la résidence « Les Etangs » en 2004.
Aujourd’hui l’EHPAD accueille des personnes âgées dans 210 lits d’EHPAD public dont 14 lits réservés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Le Village d’en Haut.
Il est un lieu si particulier au chef de la petite cité historique de Dombes. En haut du raidillon qui éprouve les professionnels quand au retour d’une promenade il faut à force mécanique regrimper la route de relevant, émerge d’un parc luxuriant les 8 bâtiments de la Montagne. De ces 6 hectares tissés de plus de 270 essences d’arbres que n’eut pas renié l’intrépide Commerson, entre œuvres land arts, sentiers battus et espace de repos, se trouvent cent lieux qui invitent à la rêverie, à la flânerie, à la rencontre. Et pourtant. Si depuis 17 ans nous invitons les habitants du bas, la vérité nous oblige ; trop peu viennent à l’ordinaire des jours profiter de notre merveilleux jardin, et trop souvent il n’y a qu’une paire de corneilles pour répondre au chant tremblotant de Pixe, notre facétieux bouc nain. Oh bien entendu nous eûmes bien des occasions de nous rejoindre, de nous réjouir ; des fêtes, des restitutions, des concerts, ont dessiné parfois de beaux traits d’union mais se fut de craie et les pluies d’été les ont souvent lavés. Ainsi en haut du chemin en volute, il est un lieu particulier. Il a ses habitants, ses oeuvriers, ses visiteurs, plus de cinq cents âmes se côtoient, se saluent chaque jour. Un véritable petit village dans la cité, avec son histoire multiséculaire, sa géographie, son urbanisme, ses coutumes, ses traditions. Et à peu que nous prenions le temps d’arrêter quelques heures la course des aubes, nous voyons bien qu’il y a là une petite société humaine qui se réinvente au fil des saisons. Alors pourquoi cette société semble parfois nous tenir au loin quand on la regarde du bas ? Est-ce le temps qui se lit sur 210 visages comme les ondes de l’étang dans le vent de novembre qui nous effraie ? Ce double de soi que nous refusons de voir quand chaque jour le grand parchemin sculpte notre peau ? Est-ce le temps lui-même qui semble presque arrêté dans un lieu que nous croyons tellement autre ? Est-ce tout ce que l’on peut voir quand on regarde la Montagne depuis le pied de relevant ? Pourtant chacun sait que c’est du haut que l’on voit bien les choses. Du haut des milliers d’années que ces 210 habitants portent à bout de bras, du haut des milliers de jours que les professionnels consacrent tenir et soutenir ces bras-là, du haut des milliers d’heures que les familles prennent pour les serrer. Chacun à la Montagne sait que c’est du haut que l’on voit bien la belle citée de Dombes. Alors cette année encore nous voulons ouvrir, montrer, révéler, raconter, partager, ce village du haut en écrivant les nouvelles pages de notre roman d’altitude. De nouvelles œuvres dans le parc pour inviter nos voisins d’en bas, mais aussi pour accueillir nos nouveaux colocataires, ceux que l’on tient sans soutenir, les enfants de la crèche qui se construit au cœur du parc de l’EHPAD. Mais aussi pour se connaître soi-même au-delà des gestes, des mots du quotidien : quand ce qui compte au fond c’est bien davantage les villageois que le village… l’idée est tellement simple qu’elle nous confond : que savons-nous réellement de celui qui passe la porte ? Quels sont les rêves de notre cuisinier ? Quel est le péché mignon de Monsieur Martin de la chambre 28 ? Pourquoi notre lingère n’aime que le rose ? Est-ce vrai que le directeur de l’EHPAD aime le cri de la stratocaster au fond des salles ? Est-ce notre animatrice qui donne en cachette chaque jour un quignon de pain à Pixe ? Pourquoi madame Duval ne supporte-elle pas l’accordéon ? Dans l’écume de 2023 nous avons pris le temps et nous avons bien regardé : Il y a dans ces kilomètres de couloirs des milliers de questions qui résonnent… sans doute nous suffit-il de trouver le temps d’un peu les poser. Alors parce que nous autres montagnards quoiqu'un peu plus âgés sommes bien dans notre temps, n’allons pas éditer un 6ème livre mais créer dans un média moderne et télévisuel notre espace commun, faisant en quelques sorte et avec les chatillonnais et les résidents de St Trivier d’une chaine … un lien, donnant à ce lieu particulier l’éclat extraordinaire qu’il mérite, offrant à ce village un nouveau gentille, « Ceux d’en Haut ». Au chef de la petite cité historique de Dombes vivent 500 hommes et femmes qui font bien plus que porter, tenir, soutenir et serrer : ils nous ouvrent les bras.
Le comité de pilotage de l’Echo, 18ème saison culturelle, va proposer aux 210 résidents de l’EHPAD public la Montagne de Châtillon-sur-Chalaronne, à un groupe de résidents de l’ EHPAD les Saulaies de Saint Trivier-sur-Moignans, aux enfants de l’école primaire Saint Charles de Châtillon-sur-Chalaronne et de l’école primaire de l’Abergement Clémencia, 5 projets artistiques pour 10 cycles d’ateliers, en collaboration avec L’Imaginerie, l’Office Municipal de la Culture de Châtillon-sur-Chalaronne, la médiathèque de Châtillon-sur-Chalaronne et la ferme de Chosal (ESAT, ferme pédagogique et Atelier Land-Art 74).
Le Village d’en Haut # 2
1 – Ceux d’en Haut # 2
1.1. Suite des tournages : portraits Habitants, Professionnels et Passagers avec David Barrault, vidéaste
1.2. Montage et création podcasts avec David Barrault, vidéaste
2 – Ceux d’en Bas En collaboration avec L’Office Municipal de la Culture, la médiathèque de Chatillon-sur-Chalaronne, l’Ecole St Charles de Chatillon-sur-Chalaronne et l’Ecole primaire de l’Abergement Clémencia
2.1. Création d’une émission de TV, atelier écriture, storyboard avec David Barrault, Maxime Teissedre et Thierry Vallino, vidéastes
2.2. Tournage portraits habitants de Chatillon-sur-Chalaronne avec David Barrault, Maxime Teissedre et Thierry Vallino, vidéastes
2.3. Montage et création podcasts avec David Barrault, monteur
2.4. Création génériques, atelier arts plastiques et stop-motion avec Emy Garcia, plasticienne illustratrice
2.5. Création BO génériques, atelier création sonore avec Charlie Adamopoulos, compositeur
2.6. Création cartes téléchargement, atelier illustration avec Emy Garcia, plasticienne illustratrice
2.7. restitution : présentation des émissions à la médiathèque et au cinéma de Châtillon-sur-Chalaronne
3 – La voix du scribe : Réalisation du sous-titrage de 39 émissions
4 – Les Passagers : En collaboration avec L’Office Municipal de la Culture, la médiathèque de Chatillon, l’Ecole St Charles de Chatillon, l’Ecole primaire de l’Abergement Clémencia et l’EHPAD les Saulaies de St Trivier/Moignans
4.1. Création de cartes personnages à illustrer, atelier arts plastiques
4.2. Edition, médiations et distribution des cartes lieux partenaires chatillonnais
4.3. Création d’une fresque participative dans le Tiers-Lieu, atelier arts plastiques
4.4. Création d’une boite aux lettres des Passagers Place des 4 Tiers, atelier arts plastiques
5 – La Passerelle En partenariat avec la Ferme de Chosal et en collaboration avec l’Ecole primaire de l’Abergement Clémencia
5.1. Création d’une passerelle en saule tressé, atelier Land-Art avec Régine Raphoz, plasticienne & Jérémie Baratte (travailleur ESAT)
5.2. Restitution, inauguration de la Passerelle : En collaboration avec l’Office Municipal de la Culture de Chatillon-sur-Chalaronne
6 – Le Tiers-lieu : Année 2 du tiers-lieu dans l’EHPAD la Montagne
6.1. Salle de spectacle et d’exposition
6.2. Salle de réunion et studio
David Barrault, cadreur, monteur, réalisateur
Thierry Vallino, cadreur, réalisateur
Maxime Teissedre, cadreur, réalisateur
Emilie Garcia, illustratrice et graphiste
Charlie Adamopoulos, compositeur et musicien
Régine Raphoz, plasticienne.