Un Romans Ordinaire 1

Un Romans Ordinaire (1)

Centre Romans-Ferrari & Académie de Cuivres en Dombes

 

« Tout a commencé avec ce passant de Miribel. Il était aux abords du Centre avec en lui cette pudeur qui empêche de regarder les lieux gênants. Ou avait-il jeté un coup d’œil rapide, embarrassé par sa curiosité ? Toujours est-il qu’en s’approchant de lui, une idée était en train de naître, une évidence, futur fil rouge de ce projet. Quelques questions et des réponses très honnêtes : non, il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait se passer dans le Centre. Romans Ferrari était, pour lui, un hôpital pour enfants aux murs souillés par la douleur, par les soins, par la rééducation, par le handicap. Nous lui avons donc dit qu’il y avait au-delà de l’enceinte grise une richesse insoupçonnée que seule la jeunesse est capable d’offrir. Nous lui avons parlé des ateliers d’écriture Rap, de la peinture, de la poterie, de la photo, du cirque, du théâtre, de la musique et aussi de l’école, des groupes éducatifs, des sorties... Je sais que depuis, sa vision a changé. Karima Oufkih a été notre sésame, la jeune gardienne des lieux qui nous a montré ce qui se cachait au détour d’un couloir. Il y a dans ce Centre des milliers de rires et de pleurs, de pas précipités et d’éclats de voix. Il y a une vie ordinaire, un peu différente parfois, juste à l’abri des murs. Il suffit souvent de pousser la porte... » 

L’écriture de ce Romans Ordinaire a été une expérience nouvelle et atypique pour le jeune écrivain Millie Sydenier.
 Afin de ne pas perturber le parcours de soin, une série d’entretiens entre Karima Oufkih - notre « gardienne des lieux » - et le référent culturel du Centre, puis des conversations libres avec son amie de toujours, Samira M’Ghizou ont été réalisées entre janvier et juin 2010 au cœur de l’hôpital dans le cadre de la saison culturelle "Le Beau Romans". Transmis sous forme d’enregistrements audios, l’auteure a ensuite interprété ces tranches de vie sonores. 20 petites nouvelles ont ainsi vu le jour. Cet ouvrage est parsemé ça et là de photographies et photogrammes réalisés par les patients selon le procédé « Camera Obscura », dans le cadre d’ateliers menés en 2005 et 2008 par le photographe Ilan Wolff en collaboration avec Patrice Melquiond, Christian Palley, Nicolas Roediger et l’ensemble des équipes éducatives du Centre. 

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